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Drone de ville

installation sonore

2016

Drone de ville est un catalogue non exhaustif de drones urbains. Un drone est un bourdon, une masse sonore stable qui n’évolue pas dans le temps. Ces sons sont produits par l’habitat citadin : à l’intérieur des immeubles quelqu’un allume un chauffage, une lampe, fait couler de l’eau chaude et active ainsi les circuits électriques, d’aération, de gaz qui sont placés à l’extérieur, dans la rue. Ces sons de l’espace public sont le signe d’activités domestiques, quelqu’un habite à l’intérieur.

Nos villes sont emplies de ces sons mais notre oreille a appris, s’est exercée à les occulter, à ne pas les entendre. Les enregistrer, les retirer de leur contexte d’apparition et les faire entendre, c’est les faire passer du statut de pollution sonore à celui de sons auxquels on porte attention, qu’on écoute.
L’installation spatialisée permet de remettre de l’espace entre ces sons, de rejouer la déambulation qui a permis les prises de son. Les drones, présences stables qui s’effacent au profit des autres mais qui influencent souvent de manière inconsciente la perception, sont ici mis en valeur. Ils engagent le spectateur à prendre conscience de sa propre présence.

Le dispositif de diffusion est masqué dans l’architecture, seuls une écoute attentive et le cartel viennent révéler la présence de l'oeuvre.

Drone de ville est montré au Shadok (Strasbourg) dans l'exposition Vides partagés dans le cadre de Résonances électriques, jusqu'au 10 décembre.

(EN)

City drone is a non-exhaustive catalogue of urban drones. A drone is a hum, a stable sound mass which doesn't evolve through time. Those sounds are produces by the urban way of life : inside a building one turns on the heating, a lamp, let warm water to flow and by that action, activates (unconsciously) the electrical circuit, air duct, or gas distribution which are placed outside, in the streets. Appearing in the public space those sounds are the sign of domestic activities : somebody lives inside.

Our towns are full of such sounds but our ears are trained to eclipse them, not to hear them. Recording drones, removing them from their original context allows to bring them from sounds considered as pollution to hearable and listenable sounds.

The piece is always showed in a corridor, the display puts back space in between sounds, miming the walk needed to record.

The drones, stable presences which are forgotten in favour of others influence the perception of space. They engage the viewer to become aware of his own presence.

The display is hidden, the plate is the only visual hint of the piece.

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